En effet, le combat continu des femmes, tout au long des négociations d’Arusha qui ont abouti de paix en 2000 et durant les 36 mois de transition,
a permis que le quota de 30% soit concédé aux femmes. Ce quota est respecté dans les postes électifs à l’issue des élections de 2015. Aujourd’hui, les femmes participent à l’Assemblée Nationale à hauteur de 36%, elles sont à 41,86 % au Sénat alors qu’elles comptent 32,77% parmi les administrateurs communaux. Cependant, elles ne participent qu’à hauteur de 6,39 % au niveau des conseillers collinaires.
« Si la presse a un rôle déterminant dans le changement de comportement et partant de l’évolution politique et sociale de la femme, les medias semblent peu enclins à traiter des questions liées au genre. Ainsi donc, minorisées politiquement, même si la constitution burundaise reconnaît à la femme le droit d’être représentée à hauteur de 30% dans les institutions, elle l’est aussi dans les médias ». Ainsi constatait Judith Basutama, Consultante pour le compte de l’Association des Journalistes de l’Afrique de l’Est (AJAE), dans une étude sur la condition du genre à travers les médias burundais en 2008. Deux ans après, l’Association Burundaise des Femmes Journalistes (AFJO) voudrait vérifier si l’image et la place de la femme ont évolué dans les médias burundais à travers la présente étude.