Le 10 mai 2022, à l’hôtel Royal Palace de Bujumbura, le prix Genre et Médias a été remis à 5 journalistes gagnants du concours des productions médiatiques sur le thème : « lutte contre les violences basées sur le genre ». Les cérémonies ont été rehaussées par la présence de la Ministre en charge de la communication ainsi que le chef de la Délégation de l’Union européenne au Burundi.
Le concours en rapport avec ce prix a été lancé le 26 novembre 2021 à l’occasion de la Journée internationale de l’élimination des violences faites aux femmes. 47 productions médiatiques ont été soumises au concours et portaient sur différentes catégories, en l’occurrence la radio, la télévision, les journaux ainsi que la presse écrite en ligne. Au total, 5 productions ont été les mieux cotées par le Jury. Il s’agit d’un reportage radio, d’un reportage TV, d’un magazine radio, d’un article de journal et d’un article de presse en ligne. Nolis Nduwimana de la radio culture, Elisabeth Nsengumuremyi de la radio Izere, Raissa Liliane Inamahoro de la RTV Isanganiro, Clarisse Ishaka du journal Iwacu ainsi que Pacifique Bukuru du site web de Jimbere sont les journalistes primés pour l’édition 2022. Chaque lauréate et lauréat a reçu un certificat de mérite, en plus d’un ordinateur portable.
La ministre de la communication, des technologies de l’information et des médias, Mme Léocadie Ndacayisaba, a indiqué dans son discours que son Ministère va continuer à soutenir le combat mené par l’A.F.JO. pour la promotion de l’égalité des genres dans les médias. Elle a précisé que la politique nationale de la Communication et la charte des médias sensibles au genre seront les fers de lance de ce combat.
De son côté, l’Ambassadeur Claude Bochu, Chef de la Délégation de l’Union européenne au Burundi, a fait savoir que cette institution va continuer à appuyer les médias en général et dans l’organisation de pareil concours. Il a profité de l’occasion pour réaffirmer son soutien au combat que mène l’A.F.JO. en citant Nelson Mandela : « Etre libre, ce n'est pas seulement se débarrasser de ses chaînes, c'est vivre d'une façon qui respecte et renforce la liberté des autres ».
Dans son discours, Mme Diane Ndonse, Présidente de l’A.F.JO a justifié le choix du thème de ce concours. Selon elle, les actes de violences basées sur le genre étant de plus en plus nombreux, deviennent de vrais problèmes de société. Et d’ajouter que le Centre Seruka, une organisation qui s’occupe de la prise en charge des victimes de violences sexuelles estime à environ 1500 cas de violences sexuelles par an au Burundi.
Organisé depuis 2010 par l’A.F.JO., en collaboration avec les partenaires des médias, ce concours est une compétition des productions médiatiques sur un thème donné avec l’intégration de la dimension genre dans la collecte et le traitement des informations. Cette année, cette activité a été organisée dans le cadre des activités du projet : « Renforcer les médias Burundais pour soutenir les processus de démocratisation, la réconciliation et l’Etat de droit ».