Le 8 mars 2022, au stade Vyizigiro de Rumonge, le Burundi s’est joint au monde entier pour célébrer la journée internationale des droits de la femme. Ce fut une occasion pour remercier les femmes qui ont fournis beaucoup d’efforts pour développer et promouvoir les droits de la femme.
Organisée sous le thème « La femme au centre du développement agricole et de la protection environnementale », les cérémonies de la célébration de cette journée se sont déroulées au stade Vyizigiro de Rumonge. Elles ont vu la participation des plus hautes autorités du pays dont son excellence le président de la République.
Dans son mot de circonstance, le Président de la République, Général Major Ndayishimiye Evariste, a fait savoir qu’au Burundi on célèbre la dignité et la bravoure de la femme burundaise car les droits de la femme ont toujours été reconnus et protégés dans notre pays. Le fait que ce soient eux qui choisissaient l’héritier de la couronne prouve à suffisance qu’au moment où les femmes des autres pays se battaient pour avoir le droit de vote, les burundaises en avaient. Il en est de même pour la dignité. Son excellence rappelle que dans la culture burundaise la femme était un être cher à protéger contre les dangers comme en témoigne la distribution des rôles dans la société. La dignité de la femme est également affirmée par la culture à travers l’attention qui est accordée à la femme enceinte. Le mari qui maltraitait sa femme devenait un damné et dans le cas où elle quittait son foyer pour causes de maltraitance son mari devrait aller la chercher muni de la bière pour demander pardon à elle et ses beaux parents, a t-il insisté.
La participation de la femme burundaise dans la politique du pays ne date pas de l’instauration de la journée dédiée aux droits de la femme. L’exemple d’Inamujandi aui régnait sur un territoire de la région actuelle de Kayanza et qui résista contre l’invasion allemande jusqu’à être condamnée puis tuée le 29 novembre 1934 par le colonisateur illustre bien qu’elles ont toujours joué un grand rôle dans la vie politique du pays. Les droits de la femme ont donc toujours été affirmés et reconnus contrairement aux opinions mondialistes qui laissent croire que les droits de la femme n’étaient pas respectés dans notre pays avant le vote de la résolution des Nations Unies de 1977.
Le Président de la République a mis en garde tous les maris qui maltraitent leurs épouses. Ils doivent se ressaisir si non ils vont faire face aux sanctions sévères.
A la question épineuse des droits successoraux de la femme, il a recommandé de suivre la culture burundaise pour ne pas violer ce que "nous avons de plus précieux et cher pour notre société". Il interpelle tous et chacun à éviter d’imiter les cultures étrangères qui risquent de compromettre "la stabilité de notre société."
Le président de la république a apprécié le choix du thème de cette année. Il a appelé les femmes à se concentrer sur l’agriculture pour accroitre la production agricole. Cette production ne sera augmentée si l’environnement n’est pas protégé d’où les deux activités doivent être associées.
Soulignons que les femmes qui ont fournis beaucoup d’efforts en vue de développer la femme et de promouvoir les droits de la femme ont reçu des certificats des mains de Son Excellence le Président de la république. La population de la province Rumonge ont, quant à eux, offert à Son Excellence le Président une vache et des paniers de vivres.