La participation et la représentativité desfemmes dans les processus de paix et desécurité, au-delà du quota constitutionnel,est une question en débat aujourd’hui. Débattuedans les processus de paix et sécurité, dansles milieux des organisations féminines et despartenaires du développement, cette questiontient également à coeur l’Association burundaisedes Femmes Journalistes (AFJO). Nous soutenons,en effet, que la représentativité et la participationdes femmes dans les processus de paix en cours(comme le dialogue inter burundais et la révisionde la Constitution burundaise) ainsi que dans lespostes de prise de décisions passent de 30% à laparité. Si cela est juste pour notre organisation,Si cela est juste pour notre organisation,nous sommes conscientes que rien n’est gagnéd’avance.Pour en savoir plus, lire ici
En effet, le combat continu des femmes, tout aulong des négociations d’Arusha qui ont abouti depaix en 2000 et durant les 36 mois de transition,a permis que le quota de 30% soit concédéaux femmes. Ce quota est respecté dans lespostes électifs à l’issue des élections de 2015.Aujourd’hui, les femmes participent à l’AssembléeNationale à hauteur de 36%, elles sont à 41,86 %au Sénat alors qu’elles comptent 32,77% parmi lesadministrateurs communaux. Cependant, elles neparticipent qu’à hauteur de 6,39 % au niveau desconseillers collinaires.Le changement de la situation demande desactions concrètes de la part des femmes leadersqui portent cette revendication et des acteursclédes différents processus. Si les médiationstanzanienne et sud africaine se sont montrées peusensibles au genre avec Arusha I, les Burundaisesattendent que l’actuelle facilitation et médiations’en souviennent et corrigent cette erreur avecArusha II d’autant plus que le Burundi est unedémocratie représentative.Une frange de la population qui pèse plusde 50% ne saurait être maintenue à unereprésentativité ne dépassant pas 30%.Encore faudrait-il pousser l’analyse jusqu’auxpostes de nomination. L’autorité qui nommepar décret ou ordonnance à des postes deresponsabilité, que d’aucuns qualifient detechniques, devrait être sensible à la prise encompte du genre en exigeant que les listesprésentées comportent aussi des femmes. Il en estde même des nominations aux différents conseilset commissions comme par exemple le conseild’administration de la Radio-Télévision Nationaledu Burundi (RTNB) qui ne compte aucune femmeet la commission chargée de proposer le projetd’amendement de la constitution qui ne comptequ’une seule femme sur les quinze membres quicompose la commission.