L’Association burundaise des femmes journalistes (AFJO) a organisé, le jeudi 02 mai 2019, une conférence débat sur la place et l’image des femmes et des jeunes dans les médias et les technologies de l’information et de la communication (TIC). Cette activité a été organisée dans le but de continuer à contribuer à la promotion de la prise en compte du genre dans les médias.
La Représentante légale de l’AFJO, Mme Diane Ndonse, a fait savoir que malgré les avancées en matière de l’égalité des genres au Burundi, il s’observe une faible visibilité de la femme dans les médias. Selon le rapport du CNC au mois de juin 2016, il a été constaté que le nombre d’hommes qui prennent la parole est largement supérieur à celui des femmes. C’est au niveau des journalistes présentateurs des journaux et journalistes reporters. Mme Ndonse a fait savoir qu’au niveau des présentateurs des journaux, les femmes ne représentent que 33,2% contre 66,8% des hommes. Les femmes reporteurs sont à 18% au moment où les hommes sont à 82%. En tant que personnes ressources, les femmes qui interviennent dans les médias sont à 15% contre 84,4% des hommes. Le même rapport montre que peu de femmes interviennent sur les sujets politiques, que çe soit en tant que journalistes et personnes ressources.
Selon Monsieur Nestor Bankumukunzi, Président du Conseil national de la communication (CNC), qui a ouvert cette activité, cette conférence-débat sur la place et l’image des femmes et filles dans les médias et dans l’usage des Tic vient à point nommé. Les rapports du CNC ont dégagé une faible présence des femmes dans les médias, soit en tant que journalistes soit en tant que personnes ressources. M. Bankumukunzi a indiqué que pour des questions relatives au genre, les médias ont une responsabilité particulière en matière de promotion de la femme et de la fille. Les médias contribuent fortement à la façon dont la société se représente elle-même et de cette manière, ils participent à son évolution. Ils contribuent aux transformations sociales, économiques et culturelles. Parmi les défis auxquels font face les femmes burundaises, en général, et les femmes journalistes, en particulier, figure le poids culturel qui pèse encore sur les femmes. De plus, le fait qu’un bon pourcentage de femmes rurales soit généralement analphabète limite son accès à l’information.
Notez que cette conférence débat a été organisée dans le cadre du Projet « Partenariat stratégique pour le lobbying et le Plaidoyer » financé par le Ministère des Affaires Etrangères du Royaume des Pays Bas à travers l’ONG Cordaid.